RIVIERE DE LUNE

GUILLAUME CRESPIN 

 

Que mon cœur traverse l’au-delà de la frontière de l’univers rien que pour avoirun sourire de ta part ; et je me sens revivre.
Quand tu lapes la fraîcheur liquide naturelle, renaît alors le phénix au reflet de la rivière de lune.
Que mon âme soit troublée par la grâce de ta silhouette ; et tu me sens heureux.
Peut-être retomberai-je amoureux, tout en étant terrifié.
Je ne dois…
Mais chaque fois que je t’aperçois : rouge, maladroit, complice, fuyant je redeviens.
Cela fait si longtemps que du sentiment, cet effet-là ne m’avait fait.
Origine du monde, ne me laisse coi.
Tel un solitaire loup, je te devine en une clarté de lune.
Rêveur et plein de barbares fantasmes de mâle, un refus et poussière je reparais.
Peut-être que tu souris, t’étonnes, bâilles blasée mais ces quelques mots gauches se veulent sincères.
Force, arrogance, fierté, faiblesse.
Tu t’es trompée de train, d’époque et pourtant tu sais que tu vis.
Sens bien que des regards se sont noyés dans tes yeux…
Louve, deviens-le et lape sereine l’eau fraîche cendrée
à la rivière de lune. 

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