Aimline
Derrière sa couleur sable flamboie
toute sa fluidité de chat,
sa souplesse et ses surgissements
en brusques, imprévus bondissements.
Comme la mer toute en tempêtes ou douceurs,
il m’est plus proche qu’une sœur,
il partage ma vie jour et nuit,
son œil doré, phosphorescent y luit.
Il coule sur moi sa soie,
me ronronne comme un feu de bois,
me recouvre de bisous mouillés
quand il a faim, au lieu de miauler.
Nom de cygne, luminescent,
pelage crème presque blanc,
Swan, Schwan, bien polisson,
sans les plumes, c’est un chaton.
Prodigue en câlins-éclair,
il me baigne dans son éphémère,
lisse tel un serpent d’eau,
il se glisse autour de moi, tout chaud.
Il m’apprend à faire des bisous,
à jouer, à faire les fous ;
il m’observe, il me surveille
avec ses deux grandes oreilles ;
Quand j’ouvre grand mon cœur
à mon imagination qui chatoie,
il arrose de splendeurs
un grand feu qui larmoie.