L’ETRANGER

Chantal BENOIST-LUCY 

 

Mon frère à la peau brune,

Aux mouvements furtifs,

En qui je me retrouve aux jours de ma misère,

Roi déchu grelottant dans de vieux oripeaux,

Le mépris te rejette au profond de la nuit,

Etranger à chacun toujours plus solitaire,

Tu t’en vas triste et doux, traînant ta morne misère,

Et je souffre avec toi, mon égal et mon frère.

 

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