DON DU CŒUR
GUILLAUME CRESPIN
Quand tu grelottas de froid, pauvre hère, un militaire coupa
sa toge en deux pour te l’offrir, ce militaire romain
devint un saint… peu importe son nom, seul l’acte marque.
Un roi lava les pieds des lépreux pour simple miséricorde,
un courage humain, un cœur de jade.
Il faut toujours des saisons ou des périodes dures pour
que le don du cœur s’ouvre ou se révolte.
Pourtant misère, ta honte demeure constante de crasse.
J’étais sale, aussi dans le besoin et des inconnus m’ont
ouvert leurs bras pour me tendre savon et serviette.
M’ont aidé à me construire de leur don du cœur ; le
temps pour moi de rebondir.
Emmaüs, Armée du Salut et d’autres associations,
cet humanisme désintéressé, je ne sais comment le
remercier.
J’ai payé ma dette de la misère, risque cependant d’y
retourner ; mais tant que les dons du cœur seront
présents…
Nous ne sommes pas assistés, mais ce don du cœur
devient un devoir pour réapprendre à espérer et
sourire face à cette morosité aveugle.
Merci à vous de votre patience et d’une sapience à
lutter contre la chute qui frappe toute les couches.