A ce sonnet que, jeune, me dédia mon père :

 

          RESSOUVENIR

                  A mon fils JACQUES qui

           aura bientôt quinze ans

 

Certain jour tu m’as dit, étant encore enfant, 

 Je voudrais que pour moi, vous rimiez un poème.

Et je t’ai répondu que pour celui qu’on aime

La parole du cœur est le sublime accent.

 

Lors, j’ai pris dans le mien le plus pur sentiment

De tendresse, d’amour et de douceur suprême

Et je l’ai mis, fervent dans cet humble poème

Pour bercer tes espoirs de fier adolescent.

 

Il te dira tout bas dans sa musique tendre

Les mots puissants et forts que je voudrais t’apprendre

De volonté, de foi, de courage et d’honneur.

 

Un  jour tes souvenirs évoquant mon image

Te feront retrouver peut-être cette page

Et tu découvriras le meilleur de mon cœur.

 

Paris,  15 juillet  1941       GEORGES de PÉMILLE

                                             ( Rêves et souvenirs )

 


 

  

Plus tard, ce grand merci au fruit de ma prière :

  

 

                A MON PÈRE

                                Décédé en 1967,

                              à l’age de 74 ans

 

 

Maintenant que j’ai l’âge où vous êtes parti,

Que  je sais que bientôt il me faudra vous suivre

Je veux vous rendre, Père, ce devoir imparti

De vous dire combien ils m’ont aidé à vivre

 

Ces mots puissants et forts gravés dans ma mémoire

Par le stylet aigu d’un amour sans pareil

Dont le magique tient comme ces vieux grimoires

A un lointain passé au très riche appareil.

 

Ils m’ont marqués si fort aux choses de la vie

Que je vais répétant leur musique infinie

Souvent, sans me lasser car ils sont éternels.

 

Le grec et le latin que vous m’avez appris

Ne sont rien à côté ! Mon coeur a été pris :

Poète, il attendait que lui pousse des ailes…



 

 Paris,  1er novembre 1999     JACQUES  de PÉMILLE


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