Jean-Paul DUBOIS
Qui dira les secrets que recèle en son onde
La Loire dont le flot coule paisiblement
Devant tous ces châteaux qui, dans son eau profonde,
Reflètent du passé l’étrange enchantement.
Ils révèlent du temps la course vagabonde
Qui d’un extrême à l’autre oscille constamment,
Ici chanson d’amour et là forfait immonde,
Fondus en un mélange étrange infiniment.
A la douceur succède ainsi la violence,
Aux chants de désespoir les hymnes d’espérance,
Et cela sans changer depuis l’aube des jours.
La haine cependant n’eut jamais l’avantage
Car rien ne serait plus le long de son rivage
Où l’herbe croît encor aux pieds des vieilles tours.