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de Pierre FARAGO :       

Envols

Commentaire de l'auteur, en bas de page


Les traces fugitives des sanglots de pénombre
Qui fuyant au lointain des rives incendiées
Déchirant la nocturne querelle du nombre
Au couchant où survit si longtemps l'amandier

Les froissements cruels du repli de leurs ailes
Dans l'urgente poursuite que la fièvre et le zèle
Imposent à la fuite en d'intimes paniques
Désespérant d'atteindre aux refuges claniques

Du bienfaisant surplomb des falaises de l'ombre
La ruée affolée laissant seul isolé
L'unique et noir joyau dont le cri désolé

S'éteint dans le tumulte et la clameur qu'encombre
L'incessante reprise d'un appel oublié
Noyé aux cendres grises d'un morne sablier



        Inspiré d'une peinture représentant un envol de corbeaux à l'horizon, ce poème rend compte des mouvements de masse guidés par les instincts et l'irréflexion. L'amandier du couchant représente ce qui subsiste de la figure du Christ à l'heure actuelle, Christ toujours représenté aux tympans des cathédrales dans une mandorle (amande). Ce poème évoque ensuite la liberté du sujet, qui n'est accessible qu'au prix de la solitude, celle de Socrate, du Christ en croix, et d'autres encore.

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