AUTOMNE

Elisabeth Launay-Dolet 

 

Comme la mouche molle

Blessée par le froid

A l’automne suit,

Sur les dernières feuilles,

Son trajet obstiné et sans but,

Notre cœur reprend, têtu,

Les savoureux chemins de la saison heureuse,

Nous jette dans des voies qui, déjà flétries,

Se corrompent,

S’interdisent.

 

La joie en souvenir atténue la grisaille

D’un présent incertain qui se reconnaîtra,

L’habituelle joie qui nous charmait,

Le doux aiguillon de nos jours.

Ce soleil ardent était si facile,

Comme soudain il s’est assombri !

 

Regards tremblants, gestes désordonnés

Sont pauvres trahisons.

Quel hiver viendra pour nous ensauvager ?

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