ELISABETH LAUNAY-DOLET
Il neige à l’horizontale
Des pétales de cerisier
Et de grises feuilles mortes
A l’hiver restées attachées.
Comme vous maltraitez ces mortes,
Jeunes bourrasques, brusques bourgeons !
Nuages ruissellent de lumière,
S’étirent comme lessives blanches
Sur le ciel au jardin tendu.
Bousculées par le noroît
Sur des branches en attente,
Deux fauvettes ébouriffées
Prennent possession des lieux.
Visage d’enfant a mon avril,
En rires, éclats et piaillements,
Une larme encore au bord des cils.