AVRIL EN ¨ BEAU VERGER ¨

 Mikeno

 

 

Le printemps cette année avait mal débuté.

Il faisait encor’ froid, et le soleil timide,

S’efforçant de sécher le sol toujours humide

Se voyait fréquemment, par l’ondée, contrarié.

 

Le parc avait souffert du retard de saison,

Le arbres centenaires perdaient de leur superbe

Et tandis qu’à leurs pieds croissait la mauvaise herbe,

Toutes fleurs s’étiolaient avant la floraison

 

Mais la grande villa de race florentine,

N’avait rien, quant à elle, perdu de ses atours,

Pimpante elle se dressait dominant alentours

Le capricieux manège d’une mer cabotine.

 

Silencieuse et close elle gardait en son sein,

Le souvenir du temps où les cris des enfants,

Jaillissaient guillerets et devenaient des chants

Qui se faisaient écho au cœur de son jardin.

 

Les enfants sont partis pour devenir des grands

Les saisons ont failli à leur douceur passée

Le silence a repris son murmure chuchoté

Que reste t- il vraiment de ces soleils d’antan

 

Un lieu, une maison qui savent m’étonner.

Quand l’hiver a du mal à céder le passage

Je sais qu’un coup de vent chassera le nuage

Et fera flamboyer avril en ¨ Beau Verger ¨.  

 

( Mai 2004)

 

 

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