AU HASARD D’UN SOUK

Mikeno 

 

Au gré de typiques venelles gorgées d’ombre,

Le soleil de midi ose enfin quelques rais,

Se frayant un passage à travers les décombres

D’oripeaux suspendus en pitoyable dais.

 

Pliées, tassées, mêlées, fripes et gourmandises

S’échappent des échoppes, foisonnantes couleurs,

Bric-à-brac alléchant, suscitant convoitises

Et le passant se noie dans ce bain tapageur.

 

La foule s’agglutine en ruche bourdonnante,

Les cris et les clameurs étouffent l’invective

Et les senteurs effacent l’odeur âcre flottante,

Repoussant une effluve parfois un peu trop vive.

 

Curieux méli-mélo, harmonie dissonante,

Cortège bigarré, denrées et falbalas,

Un bref regard d’enfant aux prunelles brûlantes,

Charme et magie du souk, cœur de la Médina.

 

                

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