LE TOUAREG

Mikeno, décembre 2004

 

Après une nuit froide endiamantée d’étoiles,

Le grand  désert s’éveille dans un délire de bleu,

Balayant l’indolence de son souffle de feu,

Il respire à nouveau et soulève ses voiles.

  

Un cavalier paraît au détour d’une dune,

Il a dans le regard l’éclat d’un lac salé,

Sa silhouette est sombre, son crâne enrubanné,

Il brandit un rameau qu’il tient de sa main brune.

  

Sa monture chamelle par le fouet stimulée,

Allonge sa foulée et l’homme touareg,

Au milieu de nulle part, dans la chaleur d’un reg

Progresse vers l’infini d’une allure chaloupée.

  

Eternité de sable, immensité d’absence

Quand le regard se noie faute de paysage.

La caravane passe, hologramme ou mirage,

Et l’écho se fait sourd muré dans le silence.

 

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