Apprends donc à quitter ton corps
Pour suivre Dieu dans les nuages
Où l’on oublie BAVARDAGE
Hors la parole et le décor !
Ainsi, là, fi de poésie,
Fine fleur de notre pensée ;
Tout est ici dans l’esprit
Qui s’y meut ENFIN délivré
Des préjugés de la cervelle,
Des lieux communs, des vieilleries
Et de tous ces bouts de ficelle
Qui si souvent nous ont servi.
On y regarde au fond des yeux
La pure et blanche VÉRITÉ
Qui nous montre comment le vieux
Est jeune dans l’Eternité.
Et cet AMOUR si tant chanté
Est ici aboutissement
Dont le rideau tout déchiré
Nous comble d’enchantement.
Et le mot VIE a disparu ;
Ah, comme on est bien dans ces nuages !
Le MAL a tourné la page,
C’est le grand BIEN qui a vaincu.
JACQUES DE PÉMILLE