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de Moshé Alex SARRAZIN :       

Un Varègue à Venise



Ô barbare du nord, en quête de richesses,
Tu es venu planter ton croc dans cette proie,
Remontant ses canaux, l'esprit plein de prouesses,
La main toute rougie d'avoir goûté l'effroi.

Les temples du commerce ont pour toi des largesses
Dont tu sais t'emparer à la force des doigts,
Soutirant à la peur l'éclat de ta hardiesse
Cette dîme profane où Dieu est moins qu'un roi.

Mais même les marchands ont des filles charmantes,
Dont l'œil est aussi noir qu'une nuit de repos,
De celles que l'on passe à deux sous une peau.

Tes poings sont amollis par la caresse aimante,
Tes mots se font latins à force de baisers
Dont l'eau a remplacé la mer où tu es né.


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